vendredi 29 mars 2013

AMF et projet de décentralisation par Benoit Fleury

AMF et projet de décentralisation par Benoit Fleury 


L’AMF a publié un communiqué très critique vis-à-vis du projet de réforme de décentralisation, qualifié de « décevant », de « technocratique », reflétant une conception « verticale et hiérarchique de l’organisation territoriale » et « marginalisant » le rôle du maire. L’AMF reproche toujours au texte de réduire la liberté communale et de transformer le maire en simple « exécutant ».

C’est en particulier le rôle pilote confié aux régions dans de nombreux domaines qui inquiète l’association, mais pas seulement : les PLU intercommunaux obligatoires, le manque de concertation avec les élus locaux en matière de gouvernance des métropoles, le transfert obligatoire aux EPCI de la gestion des milieux aquatiques, de l’assainissement ou de la promotion du tourisme, sont autant de points vis-à-vis desquels l’AMF est, pour le moins, « réservée ». Ce qui la conduit à écrire, dans son communiqué d’hier : « L’AMF s’interroge sur ce qu’il reste du principe constitutionnel de non tutelle entre collectivités et de subsidiarité et demande que la réalité et la diversité des territoires soient mieux prises en compte. Elle réclame, au contraire, plus de souplesse dans l’organisation des compétences entre les collectivités locales considérant qu’il faut favoriser les initiatives et les coopérations entre les différents niveaux de collectivités ».

En conséquence, l’AMF demande, d’une part, « une loi-cadre, concentrée sur l’essentiel », qui pourrait être ensuite complétée par des projets de lois spécifiques sur l’urbanisme, le logement, l’énergie, etc. Et, d’autre part, « une évaluation de l’impact financier du projet de loi ». L’association espère enfin que le débat parlementaire qui va s’ouvrir « permette d’entendre les maires », au moment où l’État a « grand besoin » de la « mobilisation » des communes et des intercommunalités.

Positions de l’AMF à télécharger ici
Communiqué du 27 mars, ici


jeudi 28 mars 2013

Banque Postale : c'est parti par Benoit Fleury

Banque Postale : c'est parti par Benoit Fleury 


Benoit-FleuryLa co-entreprise de la Banque Postale et de la Caisse des Dépôts, dernière pierre du dispositif public de financement des collectivités et des hôpitaux, est officiellement lancée, ont annoncé ce mercredi 27 mars les deux entités dans un communiqué commun.
Cette filiale, détenue à 65% par la Banque Postale et à 35% par la Caisse des Dépôts, a été baptisée la Banque Postale Collectivités Locales. Elle assurera « des prestations de services relatives à la commercialisation des crédits accordés par la Banque Postale aux collectivités locales et aux hôpitaux », crédits qui seront ensuite refinancés par la Société de financement local (SFIL), étage inférieur de la banque des collectivités dont sont aussi actionnaires la Banque Postale (5%) et la Caisse des dépôts (20%). L'Etat détient le solde du capital de cette structure (75%).

Dans le schéma retenu, c'est la Banque Postale qui distribue directement les prêts aux collectivités, comme elle a commencé à le faire depuis juin pour les crédits de trésorerie et depuis novembre pour les prêts à moyen et long terme. L'objectif fixé pour l'année 2013 est de 5 milliards d'euros de prêts à distribuer aux collectivités locales et aux hôpitaux.
En sachant que cette enveloppe est par ailleurs complétée par une autre, à savoir les 20 milliards d'euros de prêts sur Fonds d'épargne – une seconde enveloppe qui ne concerne que les prêts à très long terme, segment qui ne sera pas couvert par la Banque Postale.


mardi 26 mars 2013

Guide du Prix de la DAJ par Benoit Fleury

Guide du Prix de la DAJ par Benoit Fleury 


La DAJ de Bercy vient de publier un guide sur "le prix dans les marchés publics". Particulièrement attendu, il est destiné à répondre aux interrogations des acheteurs tout en soulignant le rôle prépondérant du prix dans un marché.
Benoit-Fleury

Le nouveau guide de 95 pages que vient de publier la Direction des affaires juridiques (DAJ)  de Bercy, fort de conseils pratiques, mises en garde et rappels des notions, vise à accompagner les acheteurs dans la détermination du prix afin de prévenir toute difficulté d'exécution économique. L'idée générale étant d'appeler les acheteurs à anticiper les questions relatives au prix le plus tôt possible lors de l'élaboration du marché. 

lundi 25 mars 2013

Conseiller municipal intéressé par Benoit Fleury

Conseiller municipal intéressé par Benoit Fleury 


La question revient, inlassablement, et le praticien territorial attire immanquablement l’attention de ses élus sur le sujet : attention à la notion de conseiller intéressé ! En cas de doute, le conseiller municipal, non seulement ne votera pas une délibération à laquelle il est susceptible d’être intéressé, mais prendra garde en outre à éviter de participer aux travaux préparatoires. Le Conseil d’Etat vient de rappeler cette règle prudentielle (CE 21 nov. 2012, M. Chartier, n° 334726).

On se souvient qu’aux termes de l’article L. 2131-11 du code général des collectivités territoriales (CGCT), « sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires ». Une récente réponse ministérielle du 4 octobre 2012 fait un point important sur l’application de ces dispositions.

Benoit-Fleury
La Haute juridiction administrative, ainsi qu’on a pu le constater très récemment se livre à une approche pragmatique lorsqu’elle est saisie sur ce fondement. Conformément à sa jurisprudence Commune d’Oullins, elle recherche si l’intérêt supposé des conseillers se distingue des intérêts de la généralité des habitants (CE, sect., 16 déc. 1994, n° 145370, Cne d’Oullins : AJDA 1995, p. 72).
C’est en ce sens qu’elle a pu considérer par exemple dans une affaire relative à l’acquisition d’un immeuble que devait être regardé comme personnellement intéressé le conseiller qui assure la gestion d’une partie des biens du vendeur dont il a été le notaire à plusieurs reprises (CE 27 juin 1997, n° 122044, M. Tassel et a.). De même est intéressé à l’affaire au sens de l’article L. 2333-11 du CGCT le conseiller, président-directeur général d’une société qui exploite un théâtre, propriété de la commune, lorsque le conseil municipal délibère sur des demandes de subventions en vue de travaux de réaménagement de la salle de théâtre (CE 23 sept. 1987, n° 65014, Ecorcheville). En revanche, il n’y a pas « d’intérêt à l’affaire » lorsqu’il s’agit d’un intérêt attaché à la qualité d’habitant ou de contribuable de la commune, sans être distinct de l’intérêt général de la commune (CE 26 oct. 2012, n° 351801, Dpt du Haut-Rhin).
Pour éviter ces écueils, le plus souvent le conseiller susceptible d’être intéressé s’abstient de participer au vote. Mais cela ne suffit pas toujours, ainsi qu’en témoigne notre affaire.
En l’espèce, le conseil municipal de Vaux-sur-Vienne avait approuvé par délibération la carte communale de la commune. Celle-ci étendait notamment un périmètre de protection interdisant toute construction autour d’une exploitation agricole appartenant au premier adjoint du maire. Ce dernier avait pris soin de se retirer lors du débat et du vote de l’extension dudit périmètre. Le Conseil d’Etat n’a pas considéré cette attitude comme suffisante au regard des prescriptions de l’article L. 2131-11 du CGCT en indiquant « que la participation au vote permettant l’adoption d’une délibération par une personne intéressée à l’affaire qui fait l’objet de cette disposition est de nature à entraîner l’illégalité de cette disposition ; que, de même, la participation aux travaux préparatoires et aux débats précédant l’adoption d’une telle délibération, par une personne intéressée à l’affaire qui fait l’objet de cette disposition, est susceptible de vicier la légalité de cette disposition, alors même que cette participation préalable ne serait pas suivie d’une participation au vote de la disposition litigieuse, dès lors que la personne intéressée a été en mesure d’exercer une influence effective sur la délibération litigieuse ».


Benoit Fleury, Non-cumul des mandats

Benoit Fleury, Non-cumul des mandats 


Benoit-Fleury
Quatre universitaires mettent en garde contre une interdiction absolue du non-cumul des mandats, au nom de l'équilibre des pouvoirs. 

A retrouver dans Le Monde.

dimanche 24 mars 2013

Tourisme et département par Benoit Fleury

Tourisme et département par Benoit Fleury


Communiqué de presse de l'ADF confirmant le rôle de chef de file du département en matière touristique. (19 mars)
 
Le succès de la France en matière de tourisme est ancré sur la richesse et la diversité de nos territoires et de nos terroirs qui permettent à notre Pays, de disposer d’une variété de destinations touristiques, que le monde entier nous envie.
Il est également intimement lié à l’engagement de l’Etat et des collectivités publiques dans des politiques touristiques ambitieuses.
Le tourisme représente 7% du produit intérieur brut et génère 1,8 million d’emplois direct et indirect. Avec 8 milliards d’euros de solde excédentaire dans la balance extérieure Française, l’économie touristique est un atout qu’il convient de conserver et de développer.
Benoit-FleuryConvaincus de ces atouts et enjeux, les départements à travers l’Assemblée des Départements de France, ainsi que leurs Agences de Développement Touristique (ADT)/Comités Départementaux du Tourisme (CDT) à travers RN2D, se sont employés depuis de long mois à faire partager cette ambition et à promouvoir de nouveaux modèles de coopération entre collectivités locales, adaptés aux logiques de destination et misant sur l’intelligence territoriale.
Au travers de l’avant-projet de loi portant décentralisation et réforme de l’action publique, le gouvernement a tenu à éclaircir les compétences de chaque échelon de collectivités locales afin d’améliorer la coordination et d’assurer la mise en place de stratégies communes et cohérentes. C’est dans ce cadre que le département, échelon de proximité, a été désigné comme chef de file de la compétence touristique.
Cet engagement est la reconnaissance du rôle de « pivot » de développement homogène, d’aménagement équilibré et de solidarités assurées par les départements.

samedi 23 mars 2013

Décentralisation et ruralité par Benoit Fleury


Décentralisation et ruralité par Benoit Fleury



Communiqué de presse de l'association des maires ruraux du 15 mars, publié le 18.

Le gouvernement présentera dans quelques jours au Conseil des Ministres un projet de loi sur l’avenir de la décentralisation et de réforme de l’action publique.

Après les États généraux de la Démocratie territoriale à l’automne 2012 qui avaient laissé entrevoir l’espoir d’une nouvelle phase de relation entre État et Collectivités, une clarification des compétences et la construction d’un rapport de confiance, ce texte, dit Acte III de la décentralisation, interroge, inquiète et concerne l’ensemble des élus ruraux de notre pays.

Benoit-FleuryRédigé avec la même encre que la Loi de Réforme des Collectivités Territoriales du précédent gouvernement en 2010, le texte est une véritable usine à gaz qui fait l’impasse sur la paralysie des finances des collectivités territoriales - qui entrainera une chute de l’investissement public - , sur le caractère inégalitaire des systèmes de péréquation, sur le financement de la présence des services publics partout sur le territoire…

En un mot, l’absence d’une politique d’aménagement du territoire renforcée par l’absence de lien pourtant essentiel avec la réforme des modes de scrutin et la sous-représentation des territoires ruraux dans les conseils régionaux, demain dans les Conseils généraux, du fait des modes de scrutin, ou encore dans les Conférences territoriales de l’Action publique dont les communes rurales sont exclues.

Cet ensemble de dispositions disparates n’a rien à voir avec un projet de réforme cohérent de nos institutions territoriales et de l’action publique. En matière de clarification de compétences, l’accumulation de plans régionaux et territoriaux contient en elle, les germes d’un fiasco total, et au final, d’une complexité plus grande encore pour les citoyens.

Ce texte n’en constitue pas moins une nouvelle tentative de réduire, au nom de l’efficacité gestionnaire, la liberté d’administration des collectivités territoriales, des plus petites communes et des départements tout spécialement. Le tout enveloppé de concertation dont le caractère obligatoire et les effets financiers dissuasifs en cas de désaccord peinent à masquer qu’il s’agit d’installer une forme de tutelle des collectivités les plus puissantes sur les autres et un renforcement de la tutelle de l’État et des juridictions financières : chambres régionales des comptes, cours des comptes.

Si la clause de compétence générale est rétablie, c’est pour mieux la ligoter.

Plus grave encore, le texte actuellement au Conseil d’État, s’attaque aux communes avec un nouveau train de mesures pour les vider de leurs pouvoirs et de leur substance, notamment en rendant obligatoire le transfert de compétences vers les EPCI au mépris du principe fondateur de la réussite des projets intercommunaux comme le voulait la loi Joxe: le volontariat et le souci d’aider les communes.

Ainsi en est-il des transferts des pouvoirs de police au président de l’EPCI, de l’augmentation des compétences obligatoires des EPCI, de la réduction des possibilités de modulation des formes de mise en commun des services au sein d’un EPCI, ou encore de la création d’une part spéciale de la DGF "pour inciter les EPCI à la mutualisation".

Avec les statuts d’Euro-métropoles, il ouvre une brèche sans précédent dans le respect de la démocratie directe municipale et construit une série d’exceptions autour de territoires qui s’affranchiront de la nécessaire solidarité entre zones urbaines riches et zones rurales de plus en plus peuplées, sous équipées et laissées à l’abandon.

Le projet de loi organise la disparition de l’ingénierie publique. Il fait l’impasse sur la question des normes en introduisant une notion très floue de "proportionnalité des normes" sans s’attaquer au stock.

Autant de raisons pour que les Maires Ruraux participent activement au débat, dans les territoires et au Parlement pour demander que cette nouvelle étape de la Décentralisation :

  • reconnaisse enfin le fait rural, facteur de richesse et de développement ;
  • consolide le respect des trois niveaux de collectivités locales (communes, départements, régions) ;
  • renforce la place de la commune dans son rôle de cellule de base de la démocratie et d’acteur de proximité en lui restituant ses capacités à assumer la clause générale de compétences ;
  • favorise l’action des élus et des acteurs locaux autour de projets de territoires grâce à un système de péréquation financier à la hauteur des enjeux ;
  • facilite le maintien et le retour des services publics par le biais de fonds de péréquation, sur le modèle de celui existant pour La Poste, assurant un financement du surcoût pour l’ensemble des services au public relevant de la sphère concurrentielle ;
  • revienne sur l’intention de transférer obligatoirement les Plu vers l’intercommunalité, qui prive la commune du pouvoir de développer son territoire. Les Maires Ruraux soutiennent l’idée d'une approche concertée en matière d'occupation de l'espace. Si la réflexion doit être la plus large possible, l'autorité signataire doit rester le maire au nom du conseil municipal.

Ils s’y engagent dès le 23 mars 2013 lors d’un débat organisé à Lyon « quel acte III de la Décentralisation pour les communes rurales ? » en présence de Anne-Marie ESCOFFIER, Ministre déléguée à la Décentralisation, Jean-Jack QUEYRANNE, président de la Région Rhône-Alpes, Ancien Ministre, et Jean-Yves DUSSERRE, président du Département des Hautes-Alpes.

HCFP par Benoit Fleury

HCFP par Benoit Fleury



Le Haut conseil des finances publiques (HCFP), créé pour prévenir tout dérapage des comptes publics, a été officiellement installé le21 mars sous la présidence de Didier Migaud, le premier président de la Cour des Comptes.

Composé de dix membres, il est chargé de rendre un avis sur les prévisions macroéconomiques du gouvernement – essentiellement les prévisions de croissance du PIB – qui lui servent de base pour élaborer le budget de l’Etat (projets de lois de finances, de financement de la sécurité sociale ou de programmation des finances publiques, programmes de stabilité). Le HCFP donnera également son avis sur la « cohérence de ces textes avec la trajectoire de retour à l'équilibre des finances publiques », a déclaré l’instance dans un communiqué.
Si l’écart entre les « résultats de l’année écoulée » et les objectifs du gouvernement est trop important, le Haut conseil pourra déclencher le « mécanisme de correction automatique » et demander alors au gouvernement de modifier ses objectifs.
Indépendante du gouvernement et du Parlement, l’instance est présidée par le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud. Quatre des dix membres du Haut conseil sont également des magistrats de la rue Cambon. Cinq autres membres ont été nommés par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de leurs commissions des finances, ainsi que par celui du Conseil économique, social et environnemental. Le directeur général de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, en est membre de droit.
Le Haut conseil devra rendre un premier avis le 15 avril prochain à l’occasion de la transmission du programme de stabilité au Parlement, « avant sa communication à la Commission européenne à la fin du mois d’avril ». La France négocie actuellement avec la Commission un report d’un an de l’objectif d’un retour du déficit public à 3% du PIB, qu'elle aurait dû atteindre en 2013.
 
 

Agence de financement et emprunts toxiques au Sénat par Benoit Bleury

Agence de financement et emprunts toxiques au Sénat par Benoit Bleury



 Le 21 mars, les sénateurs ont adopté la future agence de financement des collectivités locales. Ils ont également approuvé des mesures qui doivent empêcher le retour des emprunts toxiques dans les collectivités.

Le 21 mars, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires, les sénateurs ont adopté l'amendement du gouvernement qui autorise les collectivités territoriales à créer l'agence de financement de leurs investissements, un projet sur lequel travaillent depuis plusieurs années les associations d'élus locaux. L'entité prendra la forme d'une société publique dont le capital sera détenu en totalité par les collectivités actionnaires. En ayant recours à des émissions obligataires, sa filiale pourra octroyer des prêts aux collectivités. Celles-ci garantiront les engagements de la filiale dans la limite de l'encours de la dette qu'ils ont contractée auprès de celle-ci. 


benoit-fleuryLe même jour, la Haute Assemblée a validé les mesures du projet de loi concernant l'emprunt des collectivités, qui ont été introduites à l'Assemblée nationale par un amendement cosigné par le rapporteur général du budget et le rapporteur du texte pour la commission des lois. Pour l'essentiel, elles prévoient que les collectivités et leurs groupements devront souscrire des emprunts libellés en euros, ce type de crédits ne présentant pas de risques financiers. Elles pourront cependant encore emprunter en devises étrangères. Mais, dans ce cas, elles devront conclure un contrat d'échange de devises d'un même montant et d'une même durée que le prêt. Les sénateurs ont jugé ces garde-fous suffisants pour empêcher les collectivités de retomber dans le piège des emprunts toxiques.

Plus de transparence de la part des banques
Benoit-FleuryIls ont seulement amélioré l'écriture du texte, de manière à éviter certains contournements. De plus, ils ont étendu l'application du dispositif aux services départementaux d'incendie et de secours et aux organismes du logement social, deux types d'entités qui, par le passé, ont eu recours aux emprunts toxiques. Les sénateurs ont aussi prévu que le gouvernement remette chaque année au Parlement un rapport recensant le volume des emprunts les plus risqués souscrits par les collectivités territoriales. Un tel rapport a déjà été produit fin juillet 2012. Il évaluait à 14 milliards d'euros l'encours des emprunts dangereux possédé par les collectivités et leurs groupements.

Enfin, les sénateurs ont souhaité améliorer l'information dont disposent les collectivités engagées avec leur banque dans une procédure de renégociation d'un emprunt toxique. L'établissement de crédit devra fournir à son client un document expliquant que la renégociation aboutit pour lui à une baisse du risque.

jeudi 21 mars 2013

Parcs éoliens par Benoit Fleury

Parcs éoliens par Benoit Fleury


Le débat public sur la construction des quatre premiers parcs éoliens français en mer s'est ouvert le 20 mars pour quatre mois. Une dizaine de réunions publiques sont programmées à compter de ce mercredi pour chacun des parcs. La cohabitation avec la pêche et les autres activités maritimes, ou avec le tourisme, l'impact sur l'économie et la visibilité des éoliennes devraient être parmi les principales questions abordées lors de ces débats publics, selon la Commission nationale du débat public (CNDP).

Ces quatre projets, devant compter au total quelque 330 génératrices d'une puissance nominale de 2.000 MW, sont prévus au large de Saint-Brieuc, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). Ils doivent comporter chacun entre 75 et 100 éoliennes, érigées à au moins 10 km des côtes, pour un démarrage progressif envisagé à partir de 2018. A titre d'exemple, le parc de Courseulles (75 éoliennes) devrait produire l'électricité nécessaire à 630.000 personnes, selon EDF.

Retrouvez ces débats sur le site de la CNDP.

Fonds de Péréquation par Benoit Fleury

Fonds de Péréquation par Benoit Fleury

 

Conséquence de la morosité de la conjoncture immobilière, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) des départements ont reculé de 7,5% en 2012. Le fonds qui procède à la péréquation de ces recettes va connaître une chute de 26% en 2013.

La baisse du nombre de transactions immobilières et le recul des prix ont fait plonger les recettes des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) des départements de 8,6 milliards d’euros en 2011 à 7,9 milliards d’euros l’année dernière. Après une progression supérieure à 13% en 2011 (à périmètre constant), ces recettes fiscales ont donc enregistré, en 2012, une décrue de 7,5%. Un résultat qui confirme leur grande volatilité, en dépit de leur caractère déterminant pour certains départements.

Benoit-FleuryDirectement lié à la santé des DMTO, le dispositif de péréquation mis en place en 2011, qui redistribue une partie de ces recettes entre les territoires bien lotis et ceux qui le sont moins, sera donc moins bien pourvu cette année. Ces mécanismes complexes permettent de rassembler 279,2 millions d’euros au profit de la péréquation. Un montant particulièrement bas, en comparaison de celui de 2011 (440 millions d'euros).

Cette somme, malgré tout non négligeable, permettra d’atténuer un peu les écarts de recettes de DMTO, qui varient de un à quinze entre les départements (de 25 euros par habitant à 378 euros par habitant).

En 2012, une trentaine de départements ont participé au financement du fonds sans bénéficier d’aucune attribution. A l’opposé quelque 80 départements se sont partagé les versements du fonds.

mardi 12 mars 2013

Budgets Primitifs 2013 par Benoit Fleury

Budgets Primitifs 2013 par Benoit Fleury


La circulaire DGCL est en ligne, ici.

vendredi 8 mars 2013

DAJ : rapport 2012

DAJ : rapport 2012


Le rapport d'activités 2012 de la Direction des affaires juridiques est en ligne.
C'est par ici !

Quelques chiffres de l'année :
  • 1 400 consultations dans tous les domaines du droit,
  •  2 000 questions des acheteurs publics
  • défense de l’Etat dans 8 000 affaires en cours et coordination de la production réglementaire de Bercy.
  • négociation de trois directives sur la commande publique

jeudi 7 mars 2013

Les finances départementales dans le rouge par Benoit Fleury

Les finances départementales dans le rouge par Benoit Fleury



L’Assemblée des départements de France (ADF) envoie un message d’inquiétude. Toujours prises en étau entre des dépenses sociales qui ne cessent de grimper et des recettes stagnantes, voire en diminution, notamment du fait de la dégradation de la conjoncture immobilière, les finances des départements virent au rouge. Les investissements des conseils généraux en font les frais. En trois ans, ils ont été réduits d’un quart (en euros constants). Les effets d’un tel recul des dépenses départementales ne peuvent être que négatifs sur l’emploi, du fait du poids de ces institutions dans l’économie nationale, relève un communiqué de l’ADF, dont le bureau s’est réuni le 5 mars. La décision de l’Etat de baisser les dotations de 1,5 milliard d’euros en 2014 et d’un même montant en 2015 ne va évidemment pas arranger les choses.

Le bureau de l’ADF réclame de son côté « une marge de manœuvre sur les recettes fiscales », en rappelant que le président de la République avait évoqué le 5 octobre dernier « une recette dynamique en lien avec la vitalité des dépenses sociales ». Cette demande intervient alors que le gouvernement a créé avec l’ADF un groupe de travail sur le financement des allocations individuelles de solidarité.

mercredi 6 mars 2013

Une métropole pour Paris ?

Une métropole pour Paris ? 



benoit-fleury
Selon l’Agence France-presse et le journal Le Monde, qui ont eu accès hier à la dernière mouture du projet de loi de décentralisation dont le Premier ministre va dévoiler les grandes lignes demain, le gouvernement souhaiterait créer une Métropole de Paris qui verrait le jour le 1er janvier 2016. Largement commentée hier, notamment par les élus franciliens, cette information n’a pas été démentie par le gouvernement. 


Source : Maires info

Le non-cumul des mandats en 2017 ? par Benoit Fleury

Le non-cumul des mandats en 2017 ? par Benoit Fleury



Le Conseil d’État a recommandé vendredi dernier, dans un avis dont le texte n’a pas été rendu public, de surseoir à la réforme sur le cumul des mandats et de ne l’appliquer qu’à partir de 2017, c’est-à-dire à la fin du mandat actuel des députés. Cette décision a été vue par de nombreux élus de la majorité comme « un paravent » pour un recul du gouvernement. 

benoit-fleuryLa loi interdisant aux députés et aux sénateurs d’avoir en même temps une fonction exécutive dans un conseil régional, général, une mairie ou une intercommunalité était une promesse de campagne de François Hollande. Si elle était appliquée aujourd’hui, elle provoquerait le renouvellement de l’écrasante majorité de l’Assemblée nationale, puisque 82% des députés, selon la commission Jospin, sont en situation de cumul. Mais comment se passerait ce renouvellement ? La loi actuelle prévoit qu’en cas de démission d’un député, celui-ci n’est pas remplacé par son suppléant, mais que de nouvelles élections doivent être organisées. C’est la raison pour laquelle le président de l’Assemblée nationale par exemple, Claude Bartolone, a réclamé au gouvernement que la loi prévoie un remplacement automatique par le suppléant plutôt que de nouvelles élections, afin, expliquait-il, d’éviter un risque de cohabitation.

Mercredi dernier, une quarantaine de députés socialistes ont exprimé par voie de tribunepublique, dans le journal Le Monde, leur volonté de voir la réforme s’appliquer dès 2014, et leur crainte de voir le gouvernement reculer. « Le non-cumul des mandats, c’est maintenant ! », s’exclamaient ces 39 députés « de base » conduits par Jacques Valax, député du Tarn. « Les candidats socialistes aux élections législatives avaient pris l'engagement moral de démissionner de leur mandat dans les exécutifs locaux à l'automne », écrivent ces parlementaires. « Certains ont tenu leur parole. Ils restent toutefois une minorité. (…) Nous souhaitons que l'exécutif dépose un projet de loi pour une application de cette réforme dès les prochaines échéances électorales. (…) Il en va de notre crédibilité. Qui peut en effet aujourd'hui dans la situation de crise que nous traversons imaginer que la responsabilité d'un parlementaire, qui adopte des lois et contrôle l'exécutif, puisse être assumée à mi-temps voire à tiers temps ? » 

Cet avis est partagé par les parlementaires écologistes, qui ont demandé, suite à l’avis du Conseil d’État, que le gouvernement ne renonce pas, et que la mesure « devienne effective dès le lendemain des prochaines élections locales ».

mardi 5 mars 2013

La renonciation du Pape est-elle moderne ? par Benoit Fleury

La renonciation du Pape est-elle moderne ? par Benoit Fleury 


http://leplus.nouvelobs.com/contribution/793808-benoit-xvi-pourquoi-sa-renonciation-n-est-pas-un-acte-moderne.html

lundi 4 mars 2013

Xynthia, 3 ans après par Benoit Fleury

Xynthia, 3 ans après par Benoit Fleury



Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia frappait le littoral atlantique, notamment en Vendée et en Charente-Maritime, faisant 53 morts et causant plus de 2,5 milliards d’euros de dégâts. Des travaux de réparations d’urgence ont été mis en œuvre juste après la catastrophe, avec 190 chantiers réalisés pour un montant de travaux de 31,9 M€ dont 15,5 M€ financés par l’État. Après la phase d’urgence, 13 programmes d’actions de prévention des inondations (Papi) et 3 renforcements de digues (label plan submersion marine) ont été élaborés dans les deux départements les plus touchés. Mais les travaux d’aménagement de digues de protection ont pris du retard. « Si les premiers confortements de digues ont été réalisés à Charron (Charente-Maritime), la complexité des procédures environnementales et techniques, qui sont actuellement en cours, est à l’origine des retards pris pour la réalisation des travaux des digues de la Pergola et des Grands Relais (Vendée), du Boutillon et de Port des Barques (Charente-Maritime) », reconnaît le ministère de l'Ecologie.

La ministre Delphine Batho a donc annoncé le 27 février vouloir accélérer la mise en œuvre des programmes d’actions de prévention des inondations. Afin de mener l’ensemble des travaux prioritaires au plus vite, elle a désigné une mission d’appui auprès des services de l’État chargée de veiller à la simplification et la réduction des délais.

Etat des lieux de la FTP pare Benoit Fleury


Etat des lieux de la FTP pare Benoit Fleury


Benoit-FleuryLe CSFPT (Centre supérieur de la fonction publique territoriale) a dévoilé hier un « état des lieux » sur les effectifs territoriaux. Il s’agit de la première édition d’un « document de référence » mis au point par un groupe de travail que les associations d'élus (AMF, ARF et ADF) avaient demandé pour « établir un état des lieux objectif et partagé » et ainsi mettre fin aux « attaques démagogiques et infondées » dont font régulièrement l’objet les collectivités s’agissant de leurs recrutements.

Ce premier document donne donc des résultats (nationaux et régionaux) sur les effectifs de fin 1998 à fin 2010 sur les emplois principaux (hors emplois aidés), les effectifs physiques et les équivalents temps plein (ETP) au 31 décembre 2009 et au 31 décembre 2010, la répartition des collectivités selon la taille de l’effectif et, enfin, la répartition des effectifs par filière, par âge et par catégorie hiérarchique.

Benoit-FleurySur l'évolution des effectifs en 2010, le rapport reconnaît « une hausse des effectifs physiques », de 18 000, « mais une baisse de 4000 en équivalent temps plein ». Lorsque ne sont étudiés que les emplois principaux (hors emplois aidés), les effectifs ont une croissance plus faible (+ 4 000) et une baisse plus forte, de 29 000 en ETP. Sur la période 1998-2010, la création d'emplois a été décroissante pour atteindre une moyenne de 23 000 emplois par an lors des années 2009 et 2010.

Le CSFPT espère « aboutir à un outil d’observation partagé et pérenne qui permette de mettre en relation les effectifs territoriaux avec le développement des services locaux, les taux d’activités et la démographie des territoires », indique un communiqué du conseil publié le 28 février. Des paramètres censés apporter les explications complémentaires nécessaires pour désamorcer notamment les polémiques sur les hausses d'effectifs dans les intercommunalités qui ne s'accompagnent pas de la baisse dans les mêmes proportions dans les communes.

dimanche 3 mars 2013

Association et adhésion communale par Benoit Fleury


Association et adhésion communale par Benoit Fleury


Q – Peut-on déléguer au maire le renouvellement d’une adhésion de la commune à une association ?

Réponse du Ministère de l’intérieur publiée au JO Sénat, Q. n°, 14 février 2013, p. 526.


« Oui. Le Conseil d’État, dans un avis du 11 mars 1958, a reconnu aux personnes morales de droit public, et notamment aux communes, le droit d’adhérer à des associations au même titre que les personnes physiques, sous réserve que l’objet poursuivi par ces associations réponde a un intérêt communal.

Cet avis précisait que les communes ne peuvent néanmoins se décharger sur une association de la poursuite d’un objet d’intérêt communal pour lequel la loi a prescrit un autre mode de réalisation.

L’adhésion à une association est décidée par délibération du conseil municipal. Une telle décision n’entre pas dans les pouvoirs propres du maire tels qu’ils sont décrits à l’article L.2122-21 du Code général des collectivités territoriales et n’est pas, par ailleurs, de celles qui peuvent être déléguées au maire par le conseil municipal en application de l’article L.2122-22 du Code général des collectivités territoriales.
Benoit-Fleury

Le renouvellement peut être délégué au maire - De plus, la loi n°2011-525 du 11 mai 2011 de simplification et d’amélioration de la qualité du droit a complété la liste figurant à l’article L.2122-22 du Code général des collectivités territoriales par un 24° qui fixe les matières que le conseil municipal peut déléguer au maire pour toute la durée de son mandat, en ajoutant la possibilité d’autoriser le maire, au nom de la commune, à renouveler l’adhésion aux associations dont elle est membre. Sur ce point précis, en première lecture à l’Assemblée nationale, il a été indiqué «Il peut s’agir, par exemple, d’une association pour la gestion du littoral ou d’une association pour le développement économique : la première adhésion sera votée par le conseil municipal, puis le renouvellement pourra être délégué au maire.» Dès lors, on peut considérer que la décision de première adhésion qui relève du conseil municipal inclut le versement de la cotisation et que pour la suite, les renouvellements – délégués au maire – incluront ipso facto les versements des cotisations ».

MAPA et publicité par Benoit Fleury


MAPA et publicité par Benoit Fleury


 « Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant ». Le tribunal administratif de Lyon vient de faire sienne ce bon mot de Talleyrand en rappelant que l’obligation de publication d’un avis d’attribution d’un marché public peut revêtir une forme différente que l’avis d’appel public à la concurrence en marché à procédure adaptée (TA Lyon, 4 oct. 2012, Sté SIC Etanchéité, n° 1002733).

1 – Les faits


En l’espèce, la commune de Dardilly a lancé une procédure adaptée en vue de la passation d’un marché portant sur l’exécution de travaux de réhabilitation des bâtiments d’un groupe scolaire par la publication d’un avis d’appel public à la concurrence le 12 octobre 2009 sur le site internet « marchesonline » et le 16 octobre dans la revue La Moniteur.
La société SIC Etanchéité s’est portée candidate à l’attribution du lot relatif à l’étanchéité, mais son offre a été rejetée au motif qu’elle n’était pas conforme aux cahiers des clauses techniques particulières. Le marché correspondant a été signé le 10 décembre 2009 et un avis d’attribution a été publié par la commune le 9 janvier 2010 sur le site internet de la revue Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, précisant le nom de l’attributaire, le montant toutes taxes comprises du marché ainsi que les modalités de consultation en mairie de ce contrat.
La société évincée contesta cependant son éviction devant le juge administratif en se prévalant d’une erreur manifeste d’appréciation. La commune de son côté arguait de l’irrecevabilité de la requête du fait de son caractère tardif. La société dénonça alors les modalités de publicité de l’avis d’attribution, déplaçant ainsi le contentieux sur le terrain formel.

2 – Question


Il convient ici de rappeler qu’effectivement l’article 85 du code des marchés publics impose la publication d’un avis d’attribution dans les 48 jours suivant la notification du marché. Il s’agit là d’un délai maximal. Cette publication constitue le point de départ des délais de recours : un mois pour le référé contractuel (article R. 551-7 du code de justice administrative), deux pour contester la validité du contrat à condition, dans ce dernier cas, que la publication de l’avis d’attribution puisse être regardée comme une « mesure de publicité appropriée » au sens de la fameuse décision Tropic du Conseil d’Etat (CE 16 juill. 2007, Sté Travaux Tropic Signalisation, n° 291545).
Benoit-FleuryUn avis d’attribution correctement rempli et répondant aux exigences du fixées par le II de l’article 85 du code des marchés publics précité, c’est-à-dire une publication sur le ou sur les mêmes supports que ceux ayant servi à la publication de l’avis d’appel public à la concurrence, et selon les mêmes modalités de transmission, sera en toute logique considéré comme une mesure de publicité appropriée.

3 – Position du TA de Lyon


Mais ce parallélisme des formes est-il systématiquement obligatoire ? La réponse du tribunal administratif de Lyon est clairement négative. Ainsi en marché à procédure adaptée, il ne sera pas nécessaire d’utiliser un avis d’attribution en bonne et due forme, ni même de s’imposer un quelconque parallélisme des formes entre l’avis de publication du marché et l’avis annonçant la conclusion du contrat :
« aucun principe général non plus qu’aucune règle ne s’oppose à ce que la publication d’un avis d’attribution d’un marché passé selon la procédure adaptée prenne la forme d’une mise en ligne sur un site internet spécialisé dans le domaine de la commande publique ; […] toutefois ce mode de publicité n’est susceptible de faire courir le délai de recours contentieux à l’égard de toutes les personnes susceptibles d’avoir un intérêt leur donnant qualité pour contester le contrat qu’à la condition que cette information soit suffisante et accessible ».
Benoit-Fleury
Une publicité « appropriée » s’entend donc ici d’une « publicité suffisante et accessible », laquelle s’appréciera au regard des opérateurs économiques concernés et de l’audience du support utilisé. En l’espèce,
« eu égard à la nature du marché, aux caractéristiques du site choisi, spécialisé dans le domaine de la commande publique, et accessible à tous les professionnels du bâtiment […], une telle publication doit être regardée comme ayant permis d’assurer une publicité appropriée de la conclusion du marché public attaqué, de nature à faire courir le délai de recours contentieux sans qu’à cet égard la société Sic Etanchéité puisse utilement se prévaloir des dispositions de l’article 85 du code des marchés publics ».

Le parallélisme des formes se n’impose qu’en matière de marchés formalisés. Le requérant a cependant interjeté appel.

Retrouvez ce billet sur le site du Village de la justice

Vote Blanc par Benoit Fleury


Vote Blanc par Benoit Fleury


Le Sénat a donné le 28 février son feu vert à la reconnaissance du vote blanc, sans toutefois le considérer comme un suffrage exprimé, en adoptant une proposition de loi déjà votée par l’Assemblée nationale. Ce texte de François Sauvadet, député de la Côte-d’Or, prévoit que les votes blancs aux élections soient comptabilisés séparément des nuls, mais pas pris en compte dans les suffrages exprimés.

Benoit-Fleury
« Le gouvernement est favorable à cette initiative qui permet de mieux apprécier le phénomène du vote blanc », a indiqué le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies. « Le message de citoyens qui se sont déplacés pour effectuer leur devoir électoral ne peut être considéré comme négligeable », a-t-il ajouté.

En revanche, il a exprimé son hostilité à voir les votes blancs pris en compte pour la détermination des suffrages exprimés, donnant l’exemple notamment du second tour de l’élection présidentielle où cela poserait un problème constitutionnel si aucun des candidats n’obtenait 50% des voix, ce qui aurait pu être le cas pour François Hollande en 2012 et Jacques Chirac en 1995.

Marché public et réciprocité : suite par Benoit Fleury


Marché public et réciprocité : suite par Benoit Fleury


L’examen du projet de règlement européen sur la réciprocité dans l’ouverture des marchés publics suit son cours. Après avoir été soutenu par les sénateurs français, dans un épisode relaté sur ce blog, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la question, le 28 février.
L’enjeu est de taille : la part représentée par les achats publics au sein du commerce international correspond à 1.000 milliards d’euros par an. Les achats publics représentent entre 15 et 20% du PIB d’un Etat et sont évalués à 19% au sein de l’Union européenne. Si les marchés publics européens sont largement ouverts à la concurrence mondiale, à l’inverse, l’accès des entreprises européennes aux marchés publics internationaux peut parfois faire l’objet de mesures restrictives et protectionnistes de la part de certains Etats.

Le projet de règlement européen du 21 mars 2012 portant sur la réciprocité des échanges commerciaux en matière de marchés publics vise à remédier à cette asymétrie. Ce projet prévoit que les pouvoirs adjudicateurs européens auront la possibilité d’écarter des procédures d’appel d’offres une entreprise d’un Etat non européen dont l’accès aux marchés publics serait fermé aux entreprises européennes. A noter toutefois que cette possibilité ne concerne que les marchés « d’un montant supérieur ou égal à 5 millions d’euros lorsque la valeur des produits et services non couverts représente plus de 50% de l’offre ». La Commission européenne devra par ailleurs être saisie pour statuer sur le bien fondé d'une telle exclusion.

Au niveau national, une proposition de résolution européenne sur la réciprocité dans les marchés publics visant à apporter le soutien français à ce projet de règlement a été adoptée par le Sénat le 26 novembre 2012. Les députées Seybah Dagoma et Marie-Louise Fort ont présenté à leur tour une proposition de résolution devant l’Assemblée nationale. Le texte a été discuté en séance publique ce jeudi 28 février. Sans objection, l’Assemblée nationale a approuvé le principe d’une réciprocité entre Etats dans l’ouverture de leurs marchés publics. Elle a insisté sur le fait qu’il ne s’agit « nullement d'une mesure protectionniste mais d’une incitation à l’abandon des obstacles à l’exercice de la libre circulation ».

vendredi 1 mars 2013

Un lien par Benoit Fleury

Un lien par Benoit Fleury 


Déjà évoquée à plusieurs reprises sur le blog, la renonciation de Benoit XVI est à retrouvée ici.