jeudi 25 avril 2013

CRC et associations par Benoit Fleury

CRC et associations par Benoit Fleury


Retrouvez ma contribution sur le contrôle des chambres régionales et territoriales des comptes sur les associations subvnetionnées dans la Semaine Juridique Administrations-Collectivités territoriales n° 16.

http://servicelnf2.lexisnexis.fr/unerevues/pdf/une/sja1316.pdf

jeudi 11 avril 2013

Décentralisation : acte III par Benoit Fleury

Décentralisation : acte III par Benoit Fleury



Les trois projets de loi ont été présentés ce 10avril en Conseil des ministres par Marylise Lebranchu et Anne-Marie Escoffier. Le débat parlementaire débutera fin mai et s'étendra au moins jusqu'en mars 2014. Chaque niveau de collectivité est concerné, à des degrés divers, par les trois textes.

55 articles pour le premier, 33 pour le deuxième, 55 également pour le troisième : "projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles", "projet de loi de mobilisation des régions pour la croissance et l'emploi et de promotion de l'égalité des territoires", "projet de loi de développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale". C'est donc ainsi qu'est désormais organisé le projet à trois têtes "de décentralisation et de réforme de l'action publique".

Modernisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles


"Clarifier les responsabilités des collectivités territoriales et de l'Etat" (titre I)


- Principe de libre coordination des interventions des collectivités.
- Rétablissement de la clause de compétence générale des départements et des régions.
- Désignation de collectivités chefs de file par compétence.
- Conférences territoriales de l'action publique.

- Pacte de gouvernance territoriale

Les métropoles (titre II)


- Ile-de-France : achèvement de la carte intercommunale et institution d'une "métropole de Paris" notamment compétente en matière de logement et de transports.
- Métropole de Lyon, collectivité à statut particulier ayant notamment vocation à exercer dans son ressort les compétences du département du Rhône.
- Aix-Marseille-Provence : la future métropole regroupera les six EPCI existants.
- Les métropoles (les autres) : révision du statut de métropole tel que créé par la précédente loi de réforme des collectivités de décembre 2010 avec, notamment, des transferts de compétences de l'Etat et la possibilité de transferts de compétences départementales ou régionales, par convention.

- Dispositions sur les pouvoirs de police des agglomérations.
- Dispositions sur les services communs, la mutualisation.
- Communautés urbaines : abaissement à 400.000 habitants du seuil de création des communautés urbaines (seuil qui sera aussi celui de création des métropoles), nouvelles compétences obligatoires.


Transferts et mise à disposition des agents de l'Etat, compensation des transferts (titre III)

 
Ces mêmes dispositions se retrouvent à la fin de chacun des trois projets de loi.

Mobilisation des régions pour la croissance et l’emploi et promotion de l’égalité des territoires


"Conditions de la croissance économique" (titre I)


Il s'agit principalement de donner aux régions le rôle de chef de file du développement économique et des aides aux entreprises :
- Adoption par la région d'un "schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation". Les actes des autres collectivités en matière de développement économique devront être compatibles avec ce schéma.
- Les aides aux entreprises sont une compétence exclusive de la région (sauf pour les métropoles), compétence qui peut toutefois faire l'objet de délégations. L'interdiction de participer au capital des sociétés commerciales est levée pour les régions.
- Fonds européens : les programmes opérationnels sont confiés aux régions, les actions relevant du fonds social européen (FSE) peuvent être déléguées aux départements.


Emploi et "avenir de la jeunesse" (titre II)


- Nouvelles compétences de la région en matière de formation professionnelle.
- Réforme des instances nationales et locales de gouvernance des politiques de l'emploi.
- Apprentissage et orientation : là encore, renforcement de la région.

Egalité des territoires (titre III)


- Ingénierie territoriale : rôle d'assistance technique des départements en faveur des petites communes dans le domaine de l'eau, de l'aménagement, de la voirie et de l'habitat.
- Services à la population : création d'un "schéma départemental d'amélioration de l'accessibilité des services au public" puis signature de conventions entre l'Etat et les collectivités ; dispositions sur les "maisons de services au public".
- Aménagement numérique des territoires : clarification des interventions des différents niveaux de collectivités, obligation pour les départements de mettre en place un schéma directeur territorial de l'aménagement numérique.

Développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale


Développement solidaire des territoires (titre I)


- Transports : compétences régionales renforcées en matière de transports ferroviaires, organisation des transports routiers (mise en place par les régions de lignes interrégionales de transports terrestres routiers de voyageurs), création de schémas régionaux de l'intermodalité.
- Handicap : transfert aux départements des établissements et services d'aide par le travail (Esat).
- Un article sur le logement étudiant, un sur l'enseignement des langues régionales…

Ecologie et énergie (titre II)


- Création d'autorités organisatrices de la mobilité urbaine (avec extension des compétences au transport de marchandise et à des dispositifs innovants en matière par exemple d'autopartage ou de vélo).
- Energie : clarification des compétences en matière de production d'électricité et de maîtrise de la demande.
- Création d'une compétence de gestion des milieux aquatiques.

Démocratie locale et transparence de l'action locale (titre III)


- Série de dispositions relatives à la transparence financière et à la qualité des comptes des collectivités.
- Fonctionnement des assemblées locales et participation des citoyens à la vie locale : création obligatoire d'une commission des finances dans toutes les villes de plus de 50.000 habitants, rôle du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), condition du vote au scrutin secret en conseil municipal, extension des conseils de développement à l'ensemble des aires urbaines, exercice plus facile du droit de pétition pour les citoyens…
- Renforcement de l'ouverture des données publiques (open data).

Renforcement de l'intégration communautaire (titre IV)


- Nouvelles modalités de définition de l'intérêt communautaire.
- Renforcement du bloc des compétences obligatoires des communautés de communes (tourisme, plans locaux d'urbanisme, milieux aquatiques, assainissement, aires d'accueil des gens du voyage) et élargissement du champ de leurs compétences optionnelles (politique de la ville, maisons de services au public).
- Même chose pour les communautés d'agglomération.
- Dispositions relatives au plan local d'urbanisme intercommunal.
- Suppression des possibilités de mutualisation ascendante.
- Modification des modalités de répartition de la dotation d'intercommunalité à partir de 2015.

Cadre national de gouvernance de l'action publique locale (titre V)


- Création du Haut Conseil des territoires, en tant qu'"instance de dialogue privilégiée visant à assurer la cohérence des différentes politiques publiques associant l'Etat et les collectivités".
- Renforcement des pouvoirs de la commission consultative d'évaluation des normes (CCEN) qui, comme le comité des finances locales lui-même, deviendrait une formation spécialisée du Haut conseil des territoires.
- Action extérieure des collectivités : sécurisation juridique des actions des collectivités en matière de coopération décentralisée notamment.

mercredi 10 avril 2013

Réduction des dotations de l'Etat : l'AMRF réagit

Réduction des dotations de l'Etat : l'AMRF réagit


Lors de son assemblée générale de Lyon du 24 mars dernier, l'Association des maires ruraux de France a adopté une motion dénonçant la baisse des dotations de l'Etat.
A retrouver, ici.

Délais de paiement par Benoit Fleury

Délais de paiement par Benoit Fleury


Le décret relatif à la lutte contre les retards de paiement dans les contrats de la commande publique a été publié au Journal officiel du 31 mars 2013. Si son entrée en vigueur est prévue le 1er mai 2013, il s'appliquera aux contrats conclus à partir du 16 mars 2013. Néanmoins, seules les créances dont le délai de paiement commencera à courir à compter du 1er mai 2013 sont concernées. 

Le dispositif règlementaire, pris pour l'application du titre IV de la loi n° 2013-100 du 28 janvier 2013 dite loi Dadue, parachève la transposition en droit interne de la législation communautaire en matière de délais de paiement. Applicable à l'ensemble des contrats de la commande publique (marchés publics soumis au Code des marchés publics et à l'ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005, contrats de partenariat et délégations de service public), le décret vise à uniformiser les règles juridiques pour le paiement des sommes dues par les acheteurs publics. Etat, collectivités territoriales et, dorénavant organismes soumis à l'ordonnance du 6 juin 2005, sont assujettis à un délai maximal de paiement de 30 jours. Une exception demeure toutefois pour les établissements publics de santé et les entreprises publiques, dont les délais de paiement restent respectivement maintenus à 50 et 60 jours. 

Benoit-FleuryEn cas de retard de paiement, le dispositif règlementaire prévoit le versement d'intérêts moratoires correspondant au taux de référencement de la Banque centrale européenne (BCE) majoré de 8 points (contre 7 points auparavant pour les marchés soumis au Code des marchés publics). Cette nouvelle majoration renforce le dispositif mis en place et devrait dissuader les acheteurs publics à retarder le paiement de leurs factures. Une indemnité forfaitaire fixée à 40 euros par jour de retard s'ajoute également au paiement des intérêts moratoires. 

Les modalités d'intervention de l'ordonnateur et du comptable public sont détaillées par le décret. 

mardi 9 avril 2013

Alsace : c'est non ! par Benoit Fleury

Alsace : c'est non ! par Benoit Fleury



Le référendum sur un projet de fusion inédite de la région Alsace avec ses deux départements s'est soldé hier par un échec, du fait de son rejet par les électeurs du Haut-Rhin et d'une très forte abstention dans toute l'Alsace, selon des résultats définitifs.
Pour être validé, le projet de collectivité territoriale unique d'Alsace aurait dû non seulement recueillir 50% des suffrages exprimés, mais aussi au moins 25% des inscrits, et ce dans chacun des deux départements. Or, 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin, et si, dans le Bas-Rhin, le oui a recueilli 67,53% des voix, l'abstention a été si forte qu'il n'a rassemblé que 22,90% des inscrits. L'abstention a été forte dans les deux départements : seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.