Propositions de lois – Benoit Fleury
Deux propositions de lois ont été présentées par le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, le mercredi 14 novembre s’inscrivant à la suite des états généraux de la démocratie locale. L’une porte sur le statut de l’élu local, l’autre sur la simplification des normes. Quelques grandes lignes.
1 – Le statut de l’élu (PPL n° 120)
La première proposition de loi préconise six mesures dans cinq articles, « qui ne sont pas coûteuses mais qui correspondent à des changements concrets demandés par les élus » (Jean-Pierre Sueur).
Exposé des motifs
« Au cours des États généraux de la démocratie territoriale, organisés par le président du Sénat, les 4 et 5 octobre derniers, la question récurrente du statut de l’élu a été abordée par de nombreux participants, soucieux de maintenir la vitalité de la démocratie locale qui est soutenue par ces milliers d’élus engagés au service de leurs concitoyens.
Nombreux sont ceux qui ont souligné combien le cadre législatif était inadapté, d’une part, à une plus grande diversité des titulaires de mandat et, d’autre part, à la conciliation des fonctions électives avec une activité professionnelle.
C’est pourquoi le Président du Sénat a missionné le président de la commission des lois et la présidente de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation pour proposer un texte permettant d’y remédier.
Il faut rappeler que le législateur a, au fil du temps, reconnu des garanties aux élus pour l’exercice des fonctions locales. Celles-ci constituent aujourd’hui une lourde charge pour ceux qui les assument en raison de la technicité croissante de l’action locale et des responsabilités correspondantes. Les lois du 3 février 1992 relative aux conditions d’exercice des mandats locaux et du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, pour les plus récentes, ont notablement élargi ces facilités.

Pourtant, ces mesures ne sont pas suffisantes.
C’est pourquoi les auteurs de la présente proposition de loi préconisent, dans ses cinq articles, des améliorations notables des garanties existantes applicables à l’ensemble des élus des régions, des départements et des communes.
Propositions
● Fixer au taux maximal l’indemnité allouée au maire dans les communes de moins de 3.500 habitants étendre le bénéfice de l’indemnité de fonction aux délégués des communautés de communes ayant reçu une délégation du président (dans les limites du montant total des indemnités maximales susceptibles d’être versées au président et aux vice-présidents).
● exclure la fraction représentative des frais d’emploi des indemnités de fonction perçues par les élus locaux des revenus pris en compte pour le versement d’une prestation sociale sous conditions de ressources.
● Faire passer de 20.000 à 10.000 habitants le seuil des communes (ou EPCI) dans lesquelles les adjoints au maire (ou vice-présidents) bénéficient du droit à suspension de leur contrat de travail et prévoir que tous les élus concernés conservent leur droit à réintégration professionnelle jusqu’à l’expiration de deux mandats consécutifs.
● Faire passer de six mois à un an la durée pendant laquelle est perçue l’allocation différentielle de fin de mandat.
● Instituer un dispositif de validation de l’expérience acquise au titre d’une fonction élective locale pour la délivrance d’un titre universitaire.
● Instaurer un plancher pour les dépenses de formation des élus votées par la collectivité à 3% de l’enveloppe des indemnités de fonction
2 – La simplification des normes (PPL n° 119)
