Vote Blanc par Benoit Fleury
Le
Sénat a donné le 28 février son feu vert à la reconnaissance du vote blanc,
sans toutefois le considérer comme un suffrage exprimé, en adoptant une proposition de
loi déjà votée par l’Assemblée nationale. Ce texte de François Sauvadet,
député de la Côte-d’Or, prévoit que les votes blancs aux élections soient
comptabilisés séparément des nuls, mais pas pris en compte dans les suffrages
exprimés.
« Le
gouvernement est favorable à cette initiative qui permet de mieux apprécier le
phénomène du vote blanc », a indiqué le ministre délégué aux Relations avec le
Parlement, Alain Vidalies. « Le message de citoyens qui se sont déplacés
pour effectuer leur devoir électoral ne peut être considéré comme négligeable »,
a-t-il ajouté.
En
revanche, il a exprimé son hostilité à voir les votes blancs pris en compte
pour la détermination des suffrages exprimés, donnant l’exemple notamment du
second tour de l’élection présidentielle où cela poserait un problème constitutionnel
si aucun des candidats n’obtenait 50% des voix, ce qui aurait pu être le cas
pour François Hollande en 2012 et Jacques Chirac en 1995.