mardi 13 novembre 2012

Domanialité par Benoit Fleury

Domanialité par Benoit Fleury


Deux récentes réponses parlementaires méritent que l’on s’y attarde quelques instants.

1 - Modification de l’assiette d’un chemin rural


Q - La rectification de l’assiette d’un chemin rural, par des échanges de terrains avec les riverains, doit-elle être précédée d’une enquête publique ?


Réponse du Ministère de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique : JOAN Q n° 743, 6 nov. 2012, p. 6314.


Benoit-Fleury-CR-Q-Vendee« Les chemins ruraux, bien qu’appartenant au domaine privé de la commune sur le territoire de laquelle ils sont situés, n’en sont pas moins affectés à l’usage du public et ouverts à la circulation générale. Ils répondent ainsi à un intérêt général. C'est pour cette raison que la loi ne prévoit pas la possibilité de modification de l’assiette d’un chemin rural par d’autres dispositifs que l’aliénation. Des procédures plus simples présenteraient en effet un risque d’inconstitutionnalité. Une procédure d’échange de terrains risquerait de méconnaître les dispositions garantissant le caractère d’utilité publique du chemin. De ce fait, le déplacement des chemins ruraux par échange de terrains n’est pas permis et il est sanctionné par le Conseil d’Etat. Les communes peuvent toutefois procéder au déplacement de l’emprise d’un chemin rural. Il convient pour ce faire, dans un premier temps, de mettre en œuvre pour le chemin initial une procédure d’aliénation, elle-même conditionnée à la fois par le constat de fin d’usage par le public et une enquête publique préalables à une délibération du conseil municipal. Dans un second temps, une procédure de déclaration d’utilité publique permettra à la commune de créer un nouveau chemin. Les communes disposent ainsi des possibilités juridiques pour modifier le tracé des chemins ruraux, dans le respect de leur protection ».

On rappellera sur ce sujet la sortie toute prochaine de nos chemins ruraux aux Editions territoriales.

2 - Vente d’un véhicule déclassé d’une commune 


Q - La vente d’un véhicule automobile déclassé d’une commune doit-elle être autorisée par une délibération du conseil municipal ?


Réponse du Ministère de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique : JO Sénat, Q n° 00243, 8 nov. 2012, p. 2543.


Benoit-Fleury-CR-Q-Vendee« La procédure de déclassement est liée à la domanialité publique et ne s’applique pas aux véhicules automobiles d’usage courant. Aux termes de l’article L. 2211-1 du code général de la propriété des personnes publiques, les biens qui ne relèvent pas du domaine public font partie du domaine privé. Ainsi, les biens mobiliers qui ne figurent pas sur la liste limitative fixée à l’article L. 2112-1 du même code, qui énumère les biens relevant du domaine public, font partie du domaine privé. Il en va ainsi d’un véhicule qui ne présenterait pas d’intérêt historique particulier. Ces biens, conformément à l’article L. 2221-1 du même code, sont gérés selon les règles générales du code civil et les règles particulières applicables aux personnes publiques qui en sont propriétaires. Concernant la vente d’un véhicule appartenant à une commune, l’article L. 2241-1 du code général des collectivités territoriales dispose que le conseil municipal est compétent pour décider de l’opération, qu’il autorise par délibération. Le maire est chargé de l’exécuter au titre de l’article L. 2122-21 ».


lundi 12 novembre 2012

L’achat public au secours de la compétitivité par Benoit Fleury

L’achat public au secours de la compétitivité


Benoit-Fleury-Achat-PublicLe rapport sur le « pacte pour la compétitivité de l’industrie française » remis par Louis Gallois a pointé du doigt tous les handicaps empêchant le pays de rebondir et a avancé 22 propositions pour remédier à la situation. Comme d’habitude, la commande publique est appelée à la rescousse (on se souvient des mesures favorables à l’investissement local au début de la « crise »), particulièrement pour stimuler la R&D des entreprises hexagonales (seulement 1,4% du PIB, soit une dépense inférieure à des pays comme l’Allemagne, à la Suède ou à la Finlande). Afin de permettre au privé de « rattraper son retard », le rapport préconise d’orienter une partie de la commande publique - 2% des achats courants de l’Etat - vers des produits innovants ou des prototypes élaborés par des PME. Une fraction de ces marchés (15%) pourrait porter  sur les activités de démonstration et d’expérimentation préalables à l’industrialisation (par exemple, prototype d’équipement d’une nouvelle chambre d’hôpital ou démonstration de nouvelles technologies de traitement des eaux).

Rapport Jospin par Benoit Fleury

Rapport Jospin par Benoit Fleury


La Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, mise en place par un décret du 16 juillet 2012, a remis ce 9 novembre son rapport au chef de l'Etat. Pour parvenir à un « renouveau démocratique », elle formule quelques propositions chocs dont un non-cumul strict des mandats.

A propos du non-cumul


Benoit-Fleury-MandatElle recommande d’inscrire dans la Constitution l’incompatibilité des fonctions de membre du gouvernement avec tout mandat local. Ensuite, elle préconise de « limiter strictement » le cumul des mandats des parlementaires. Cela signifie qu’un député ou un sénateur ne pourrait plus, en même temps, exercer des fonctions exécutives locales, y compris dans un établissement public de coopération intercommunale ou dans un syndicat intercommunal (ce qui inclut les fonctions de vice-président de conseil général ou régional, d’adjoint au maire ou de vice-président d’un EPCI). Pour la commission, les « fonctions dérivées », mêmes non exécutives (« membre des assemblées délibérantes des établissements publics de coopération », membre des conseils d’administration ou de surveillance d’établissements publics locaux ou de sociétés d’économie mixte locales…), seraient concernées. Un député ou un sénateur pourrait, en revanche, conserver un mandat de simple conseiller dans une assemblée locale. Mais dans ce cas, il ne percevrait, au titre de ce mandat, aucune rémunération. De cette manière, les parlementaires pourraient « conserver un ancrage politique local », une dimension que les partisans du cumul estiment essentielle à l’exercice des fonctions parlementaires.
Pour la commission, les parlementaires d’un côté, les élus locaux de l’autre, doivent se consacrer pleinement à leurs fonctions respectives, lesquelles ont de surcroît été renforcées au cours des dernières années. Par ailleurs, considère-t-elle, le non-cumul favorisera le renouvellement du personnel politique et améliorera la représentation des femmes, des Français issus de l’immigration ou de milieux populaires.
Ces dispositions entreraient en vigueur à compter des prochaines élections locales, soit en 2014 pour le scrutin municipal et en 2015 pour les élections départementales et régionales. La réforme devrait s’accompagner rapidement de la mise en place d’un « véritable statut de l’élu », souligne la commission.
Cela promet quelques débats forts intéressants !

Ils en parlent


Principales mesures présentées par Les Echos et La Croix
Les conséquences des propositions vues par Le Nouvel Observateur ;
Du pour et du contre sur Le Point ;
Tempête sur le non-cumul par l’Humanité.

dimanche 11 novembre 2012

Départ du Vendée Globe par Benoit Fleury (3)

Départ du Vendée Globe par Benoit Fleury (3)


Après quelques photos ici et, une spéciale pour Marc Guillemot, contraint d'abandonner.

Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
Marc Guillemot sur Safran

Départ du Vendée Globe par Benoit Fleury (2)

Départ du Vendée Globe par Benoit Fleury (2)


Quelques unes de plus

Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
Javier Sanso sur Acciona
Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
La seule femme : Samantha Davies - Savéol
Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
Zbigniew Gutkowski - Energa


Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
Alessandro di Benedetto - Team Plastique

Benoit-Fleury-Vendee-Globe-Depart
Dominique Wavre - Mirabaud