dimanche 24 mars 2013

Tourisme et département par Benoit Fleury

Tourisme et département par Benoit Fleury


Communiqué de presse de l'ADF confirmant le rôle de chef de file du département en matière touristique. (19 mars)
 
Le succès de la France en matière de tourisme est ancré sur la richesse et la diversité de nos territoires et de nos terroirs qui permettent à notre Pays, de disposer d’une variété de destinations touristiques, que le monde entier nous envie.
Il est également intimement lié à l’engagement de l’Etat et des collectivités publiques dans des politiques touristiques ambitieuses.
Le tourisme représente 7% du produit intérieur brut et génère 1,8 million d’emplois direct et indirect. Avec 8 milliards d’euros de solde excédentaire dans la balance extérieure Française, l’économie touristique est un atout qu’il convient de conserver et de développer.
Benoit-FleuryConvaincus de ces atouts et enjeux, les départements à travers l’Assemblée des Départements de France, ainsi que leurs Agences de Développement Touristique (ADT)/Comités Départementaux du Tourisme (CDT) à travers RN2D, se sont employés depuis de long mois à faire partager cette ambition et à promouvoir de nouveaux modèles de coopération entre collectivités locales, adaptés aux logiques de destination et misant sur l’intelligence territoriale.
Au travers de l’avant-projet de loi portant décentralisation et réforme de l’action publique, le gouvernement a tenu à éclaircir les compétences de chaque échelon de collectivités locales afin d’améliorer la coordination et d’assurer la mise en place de stratégies communes et cohérentes. C’est dans ce cadre que le département, échelon de proximité, a été désigné comme chef de file de la compétence touristique.
Cet engagement est la reconnaissance du rôle de « pivot » de développement homogène, d’aménagement équilibré et de solidarités assurées par les départements.

samedi 23 mars 2013

Décentralisation et ruralité par Benoit Fleury


Décentralisation et ruralité par Benoit Fleury



Communiqué de presse de l'association des maires ruraux du 15 mars, publié le 18.

Le gouvernement présentera dans quelques jours au Conseil des Ministres un projet de loi sur l’avenir de la décentralisation et de réforme de l’action publique.

Après les États généraux de la Démocratie territoriale à l’automne 2012 qui avaient laissé entrevoir l’espoir d’une nouvelle phase de relation entre État et Collectivités, une clarification des compétences et la construction d’un rapport de confiance, ce texte, dit Acte III de la décentralisation, interroge, inquiète et concerne l’ensemble des élus ruraux de notre pays.

Benoit-FleuryRédigé avec la même encre que la Loi de Réforme des Collectivités Territoriales du précédent gouvernement en 2010, le texte est une véritable usine à gaz qui fait l’impasse sur la paralysie des finances des collectivités territoriales - qui entrainera une chute de l’investissement public - , sur le caractère inégalitaire des systèmes de péréquation, sur le financement de la présence des services publics partout sur le territoire…

En un mot, l’absence d’une politique d’aménagement du territoire renforcée par l’absence de lien pourtant essentiel avec la réforme des modes de scrutin et la sous-représentation des territoires ruraux dans les conseils régionaux, demain dans les Conseils généraux, du fait des modes de scrutin, ou encore dans les Conférences territoriales de l’Action publique dont les communes rurales sont exclues.

Cet ensemble de dispositions disparates n’a rien à voir avec un projet de réforme cohérent de nos institutions territoriales et de l’action publique. En matière de clarification de compétences, l’accumulation de plans régionaux et territoriaux contient en elle, les germes d’un fiasco total, et au final, d’une complexité plus grande encore pour les citoyens.

Ce texte n’en constitue pas moins une nouvelle tentative de réduire, au nom de l’efficacité gestionnaire, la liberté d’administration des collectivités territoriales, des plus petites communes et des départements tout spécialement. Le tout enveloppé de concertation dont le caractère obligatoire et les effets financiers dissuasifs en cas de désaccord peinent à masquer qu’il s’agit d’installer une forme de tutelle des collectivités les plus puissantes sur les autres et un renforcement de la tutelle de l’État et des juridictions financières : chambres régionales des comptes, cours des comptes.

Si la clause de compétence générale est rétablie, c’est pour mieux la ligoter.

Plus grave encore, le texte actuellement au Conseil d’État, s’attaque aux communes avec un nouveau train de mesures pour les vider de leurs pouvoirs et de leur substance, notamment en rendant obligatoire le transfert de compétences vers les EPCI au mépris du principe fondateur de la réussite des projets intercommunaux comme le voulait la loi Joxe: le volontariat et le souci d’aider les communes.

Ainsi en est-il des transferts des pouvoirs de police au président de l’EPCI, de l’augmentation des compétences obligatoires des EPCI, de la réduction des possibilités de modulation des formes de mise en commun des services au sein d’un EPCI, ou encore de la création d’une part spéciale de la DGF "pour inciter les EPCI à la mutualisation".

Avec les statuts d’Euro-métropoles, il ouvre une brèche sans précédent dans le respect de la démocratie directe municipale et construit une série d’exceptions autour de territoires qui s’affranchiront de la nécessaire solidarité entre zones urbaines riches et zones rurales de plus en plus peuplées, sous équipées et laissées à l’abandon.

Le projet de loi organise la disparition de l’ingénierie publique. Il fait l’impasse sur la question des normes en introduisant une notion très floue de "proportionnalité des normes" sans s’attaquer au stock.

Autant de raisons pour que les Maires Ruraux participent activement au débat, dans les territoires et au Parlement pour demander que cette nouvelle étape de la Décentralisation :

  • reconnaisse enfin le fait rural, facteur de richesse et de développement ;
  • consolide le respect des trois niveaux de collectivités locales (communes, départements, régions) ;
  • renforce la place de la commune dans son rôle de cellule de base de la démocratie et d’acteur de proximité en lui restituant ses capacités à assumer la clause générale de compétences ;
  • favorise l’action des élus et des acteurs locaux autour de projets de territoires grâce à un système de péréquation financier à la hauteur des enjeux ;
  • facilite le maintien et le retour des services publics par le biais de fonds de péréquation, sur le modèle de celui existant pour La Poste, assurant un financement du surcoût pour l’ensemble des services au public relevant de la sphère concurrentielle ;
  • revienne sur l’intention de transférer obligatoirement les Plu vers l’intercommunalité, qui prive la commune du pouvoir de développer son territoire. Les Maires Ruraux soutiennent l’idée d'une approche concertée en matière d'occupation de l'espace. Si la réflexion doit être la plus large possible, l'autorité signataire doit rester le maire au nom du conseil municipal.

Ils s’y engagent dès le 23 mars 2013 lors d’un débat organisé à Lyon « quel acte III de la Décentralisation pour les communes rurales ? » en présence de Anne-Marie ESCOFFIER, Ministre déléguée à la Décentralisation, Jean-Jack QUEYRANNE, président de la Région Rhône-Alpes, Ancien Ministre, et Jean-Yves DUSSERRE, président du Département des Hautes-Alpes.

HCFP par Benoit Fleury

HCFP par Benoit Fleury



Le Haut conseil des finances publiques (HCFP), créé pour prévenir tout dérapage des comptes publics, a été officiellement installé le21 mars sous la présidence de Didier Migaud, le premier président de la Cour des Comptes.

Composé de dix membres, il est chargé de rendre un avis sur les prévisions macroéconomiques du gouvernement – essentiellement les prévisions de croissance du PIB – qui lui servent de base pour élaborer le budget de l’Etat (projets de lois de finances, de financement de la sécurité sociale ou de programmation des finances publiques, programmes de stabilité). Le HCFP donnera également son avis sur la « cohérence de ces textes avec la trajectoire de retour à l'équilibre des finances publiques », a déclaré l’instance dans un communiqué.
Si l’écart entre les « résultats de l’année écoulée » et les objectifs du gouvernement est trop important, le Haut conseil pourra déclencher le « mécanisme de correction automatique » et demander alors au gouvernement de modifier ses objectifs.
Indépendante du gouvernement et du Parlement, l’instance est présidée par le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud. Quatre des dix membres du Haut conseil sont également des magistrats de la rue Cambon. Cinq autres membres ont été nommés par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de leurs commissions des finances, ainsi que par celui du Conseil économique, social et environnemental. Le directeur général de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, en est membre de droit.
Le Haut conseil devra rendre un premier avis le 15 avril prochain à l’occasion de la transmission du programme de stabilité au Parlement, « avant sa communication à la Commission européenne à la fin du mois d’avril ». La France négocie actuellement avec la Commission un report d’un an de l’objectif d’un retour du déficit public à 3% du PIB, qu'elle aurait dû atteindre en 2013.
 
 

Agence de financement et emprunts toxiques au Sénat par Benoit Bleury

Agence de financement et emprunts toxiques au Sénat par Benoit Bleury



 Le 21 mars, les sénateurs ont adopté la future agence de financement des collectivités locales. Ils ont également approuvé des mesures qui doivent empêcher le retour des emprunts toxiques dans les collectivités.

Le 21 mars, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires, les sénateurs ont adopté l'amendement du gouvernement qui autorise les collectivités territoriales à créer l'agence de financement de leurs investissements, un projet sur lequel travaillent depuis plusieurs années les associations d'élus locaux. L'entité prendra la forme d'une société publique dont le capital sera détenu en totalité par les collectivités actionnaires. En ayant recours à des émissions obligataires, sa filiale pourra octroyer des prêts aux collectivités. Celles-ci garantiront les engagements de la filiale dans la limite de l'encours de la dette qu'ils ont contractée auprès de celle-ci. 


benoit-fleuryLe même jour, la Haute Assemblée a validé les mesures du projet de loi concernant l'emprunt des collectivités, qui ont été introduites à l'Assemblée nationale par un amendement cosigné par le rapporteur général du budget et le rapporteur du texte pour la commission des lois. Pour l'essentiel, elles prévoient que les collectivités et leurs groupements devront souscrire des emprunts libellés en euros, ce type de crédits ne présentant pas de risques financiers. Elles pourront cependant encore emprunter en devises étrangères. Mais, dans ce cas, elles devront conclure un contrat d'échange de devises d'un même montant et d'une même durée que le prêt. Les sénateurs ont jugé ces garde-fous suffisants pour empêcher les collectivités de retomber dans le piège des emprunts toxiques.

Plus de transparence de la part des banques
Benoit-FleuryIls ont seulement amélioré l'écriture du texte, de manière à éviter certains contournements. De plus, ils ont étendu l'application du dispositif aux services départementaux d'incendie et de secours et aux organismes du logement social, deux types d'entités qui, par le passé, ont eu recours aux emprunts toxiques. Les sénateurs ont aussi prévu que le gouvernement remette chaque année au Parlement un rapport recensant le volume des emprunts les plus risqués souscrits par les collectivités territoriales. Un tel rapport a déjà été produit fin juillet 2012. Il évaluait à 14 milliards d'euros l'encours des emprunts dangereux possédé par les collectivités et leurs groupements.

Enfin, les sénateurs ont souhaité améliorer l'information dont disposent les collectivités engagées avec leur banque dans une procédure de renégociation d'un emprunt toxique. L'établissement de crédit devra fournir à son client un document expliquant que la renégociation aboutit pour lui à une baisse du risque.

jeudi 21 mars 2013

Parcs éoliens par Benoit Fleury

Parcs éoliens par Benoit Fleury


Le débat public sur la construction des quatre premiers parcs éoliens français en mer s'est ouvert le 20 mars pour quatre mois. Une dizaine de réunions publiques sont programmées à compter de ce mercredi pour chacun des parcs. La cohabitation avec la pêche et les autres activités maritimes, ou avec le tourisme, l'impact sur l'économie et la visibilité des éoliennes devraient être parmi les principales questions abordées lors de ces débats publics, selon la Commission nationale du débat public (CNDP).

Ces quatre projets, devant compter au total quelque 330 génératrices d'une puissance nominale de 2.000 MW, sont prévus au large de Saint-Brieuc, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). Ils doivent comporter chacun entre 75 et 100 éoliennes, érigées à au moins 10 km des côtes, pour un démarrage progressif envisagé à partir de 2018. A titre d'exemple, le parc de Courseulles (75 éoliennes) devrait produire l'électricité nécessaire à 630.000 personnes, selon EDF.

Retrouvez ces débats sur le site de la CNDP.